Chasse sous-marine

L’Agachon | technique de chasse sous-marine | Le Petit Plongeur

Le octobre 21, 2020 , mis à jour le mai 11, 2021 - 6 minutes de lecture

Technique : l’agachon ou affût sous-marin

un chasseur sous-marin en agachon

Technique de chasse sous-marine : L’agachon

L’agachon est une technique de chasse sous-marine, un affût sous-marin réalisé au fond ou entre deux eaux, une traque immobile dans l’attente du « gros poisson », cela consiste à se fondre dans le décor au fond de l’eau et à attendre le poisson, une fois le poste d’agachon trouvé. Une technique simple à comprendre et complexe à la fois car elle demande à un chasseur une bonne apnée, une technique millimétrée et le contrôle de soi. Elle est considérée comme la technique de chasse sous-marine la plus efficace en pleine eau ! Quelques astuces ci-dessous pour mieux maîtriser cette technique de chasse sous-marine.

La maîtrise de l’une des techniques de chasse sous-marine est indispensable pour optimiser vos chances de capturer un poisson.

+ DÉFINITION DE L’AGACHON

Le chasseur sous-marin se pose sur une zone de passage du poisson ou à une certaine distance d’un coin qu’il pense « habité », ou d’un poisson repéré en surface, assez loin pour ne pas l’effrayer, assez près pour susciter sa curiosité. Il faut par la suite attendre que le poisson vienne vous voir de plus près afin d’effectuer un tir. Il ne s’agit pas d’aller chercher le poisson mais d’attendre que celui-ci vienne à vous.

Exemples de poissons à capturer en agachon : Le loup, le muge, la vieille, le sar, la dorade, le denti… Il est important de se renseigner sur ce sujet et d’adapter votre technique de chasse au poisson que vous souhaitez capturer. 

+ LE CHOIX DU POSTE

Si la visibilité et la profondeur le permettent, choisissez le poste d’agachon depuis la surface. Sinon, contentez vous de demi-coulées (sans atteindre le fond) pour faire des repérages jusqu’à trouver le bon poste. Idéalement, celui-ci doit présenter les caractéristiques suivantes : soleil dans le dos, face au courant, large champ de vision sans avoir à bouger la tête, éléments permettant de se fondre dans le décor (roche, champ de posidonie), proximité d’une rague (mais pas face à elle).  Les postes d’agachon sont nombreux pour un chasseur : se cacher derrière une roche, se poster au milieu d’un champ de posidonies…

+ L’ÉQUIPEMENT

Il n’y a pas d’équipement plus adapté qu’un autre, car le choix d’une tenue, d’une arbalète va dépendre de d’autres facteurs, le lieu dans lequel vous chassez (mer méditerranée…) ou la profondeur dans laquelle vous vous trouvez par exemple. Cependant, on recommande les plombs de chevilles en eaux peu profondes afin de ne pas à avoir à forcer pour maintenir les palmes posées sur le fond. Pour maintenir vos jambes droites, ne pensez surtout pas à la position de celles-ci… Soyez le plus détendu possible.

+ L’APPROCHE 

Préférez une descente bien verticale en effectuant un plongeon en canard sur votre poste d’agachon plutôt qu’une trajectoire à l’horizontale pour arriver plus rapidement au fond et économiser du souffle. Vous pouvez aussi descendre en retrait et rejoindre votre poste en rasant le fond le plus discrètement possible si jamais vous êtes un peu près du poisson repéré. Il faut garder en tête que moins vous aurez à bouger, vous déplacer ou changer de direction, plus discret sera votre agachon. Durant l’approche, faites attention de ne pas faire de bruits parasites : la roche heurtée par le bout de la palme, votre ceinture de plomb qui cogne contre un caillou, l’arbalète posée trop rudement sur le fond… Des petits bruit qui sont peu perceptibles à l’oreille sous l’eau, mais qui seront immédiatement captés par le poisson…

+ PENDANT CE TEMPS, EN SURFACE : Il est important que votre ou vos partenaires de chasse ne saccagent pas votre travail  durant votre affût !

+ VIDEOS

©chasse-sous-marine Le-forum                                                           ©Stéphane Dudon

+ L’APPÂT ou  ÉVEILLER LA CURIOSITÉ DES POISSONS

Une fois immobile, le corps collé au fond, l’arbalète dans la direction de votre champ de vision/tir, il vous faut capter l’attention du poisson… sans pour autant l’effrayer ! La complexité de l’agachon prend tout son sens… Quelques idées pour éveiller la curiosité du poisson : petit grattement dans le gravier, bruit de gorge, lâcher de quelques bulles, frottement de coquillages, des sandows… Certains chasseurs estiment que ce guidage auditif du poisson jusqu’à soi est parfaitement inutile : son ouïe fine l’a déjà renseigné sur votre présence, et seule votre immobilité le décidera ou non à venir vous voir.

+ LE TIR

Il est important de ne pas se précipiter lors du tir mais de continuer sur le mode de la discrétion jusqu’à ce que le poisson soit parfaitement dans l’axe de votre champ de tir. Dissimulez votre regard, et si vous devez modifier l’orientation de votre arbalète, faites-le lentement, d’une rotation du poignet, sans à-coups.

+ ET ENSUITE ?

Que vous ayez ou non tiré, il est recommandé de quitter le poste d’agachon comme vous êtes venu, sur la pointe des palmes afin de ne pas effrayer des futures cibles. Jetez un œil en bas tout en remontant : vous repérerez peut-être une future cible, arrivée sur les lieux après votre départ. Si votre coin est situé aux abords d’un point de passage, persévérez. Sinon, inutile de trop vous acharner si rien ne vient au bout de deux ou trois descentes.

+ LES CLÉS POUR UN AGACHON RÉUSSI ?

  • Ne pas faire de bruit pouvant effrayer le poisson que se soit pendant la descente ou lors de l’attente…
  • Éveiller la curiosité du poisson via des petits bruits qui vont intriguer le poisson.
  • Trouver la bonne position
  • Un équipement adapté pour plus de confort

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